CONCOURS DE POESIE « MATIAH ECKHARD »
- édition 2015 -
Premier prix attribué à Morane Touati
Valse avec les ombres
Crois-tu que tout se finisse
si brutalement
comme un rideau se baisse
à la fin d'une représentation ?
Crois-tu qu'il faille pleurer l'absence
si vive
douloureuse plaie
qui hante nos âmes et accroît nos maux ?
Il n'y a pas de fin
il n'y a que des départs
début d'un long voyage enivrant
dans la lumière, naviguer
flots d'eaux douces
mer calme et sereine
Il n'y a pas de fin
il n'y a que des départs
au coup de feu, au lever de drapeau
cours, enfuis-toi, libéré
atteins l'éternité
n'aie pas peur, je te suivrai
On se retrouvera dans cette course
vers le soleil, vers la lune
on se retrouvera dans cette course
vers les étoiles, vers la lumière
puis une fois arrivés,
nous danserons.
En attendant mon départ,
j'enchaîne les pas,
danse incessante,
valse avec les ombres.
Entraîne toi,
J'y tiens,
Nous aurons bientôt toute l'éternité
pour danser.
Morane TOUATI,
Université Paul Valéry, Montpellier
CONCOURS DE POESIE « MATIAH ECKHARD »
- édition 2015 -
Second prix attribué à Coralie Garcia
La Porte
Je suis ta Porte, celle que tu regardes sans importance
Celle qui s’ouvre et se ferme à toi
Mais tu ne me vois pas
Aujourd’hui tu es partie, tu m’as laissée derrière toi
Je suis ta Porte, celle que tu regardes sans importance
Je suis là, imperturbable
Je te regarde, je te fixe, et te hante
Mais je ne suis pour toi, qu’une porte transparente
Regarde-moi ! Avance-toi ! Attrape-moi !et Ouvre-moi !
Cesse de douter
Laisse-moi te guider
Par tes sentiments incontrôlés
N’aie pas peur, la vie n’est pas que frayeur
Ne te laisse pas guider par tes erreurs
Fais confiance à l’innocente pureté de ton cœur
Je suis ta Porte, celle qui traverse le temps
Aurais- tu peur de m’ouvrir ? Aurais-tu envie de me fermer ?
A toi d’en décider
Mais tu aurais tort de ne pas essayer
Avec mes mains, je sèmerai sur ton chemin différentes portes
Qui te feront arriver jusqu’à moi
Certaines seront dures comme l’acier
Certaines il faudra les apprivoiser
Certaines il faudra les fermer
Trouveras-tu la lumière ?
Au milieu de cette interminable et ténébreuse noirceur
Mais n’aie crainte, je suis là !
La lumineuse beauté de ton sourire est une clé
Qui ouvrira le cœur de toutes ces portes
Et là, moi ta Porte
Je quitterai mon majestueux manteau transparent
Pour laisser paraître l’immensité de ma splendeur
Je serai ta Porte, ton Porte Bonheur
Respire et entre
Tu m’as enfin trouvée
Coralie GARCIA,
Lycée Joffre, Montpellier
CONCOURS DE POESIE « MATIAH ECKHARD »
- édition 2015 -
Troisième prix attribué à Esther Valley
Immortelle
Terre Mère est née Terre Mère est tombée
Terre Mère a cessé de respirer
Terre Mère s’effondre dans une tristesse profonde
Terre s’éteint aux yeux du monde
Exploitée par l’Homme
Abusée de ce dernier
Le mal ne fait que te renforcer
Tu es une géante
Née du plus profond des entrailles de l’univers
Tu as vu la vie Tu as fait la vie
Tu l’as vu courir sur ton ventre de terre
Tu es forte Imprévisible
Fragile comme la feuille Puissante comme la roche
Plus forte que les Hommes
Plus forte que le temps
Lève tes bras de terre
Crie ta haine Crie ton désespoir
Fais leur sentir ta présence
Fais sortir tes muscles et tes os
Fais déborder tes veines
Fais jaillir ton souffle
Fais cracher ton sang
Sur ton corps décimé
Tu es l’eau l’air
Le feu la terre
Tu es tout Tu es notre Mère
Tu étais là au début
Tu seras là à la fin
Car tu n’as pas de fin
Tu es immortelle
Esther Valey,
Collège Sainte Thérèse, Lunel
Ma vie, mes envies, mon tour du monde, 2015