CONCOURS DE POESIE « MATIAH ECKHARD » 2017
Mentions spéciales « Collège »
La Vie
Une vie est très remplie
L'amour dans une vie est magnifique
Les messages sont compris, les quêtes sont accomplies
Les bas sont cachés, les hauts sont perchés
Les ennemis sont absents, les amis sont présents
La terre est mère, le soleil est père
Les brouhahas sont las, les bruits sont bas
La vie est là !
Nascimo KERHARO
4e, Collège Saint Joseph Pierre Rouge, Montferrier-sur-Lez
- Collège Jean Moulin de Sète (travail coordonné par Mme Benefice)
Le soleil se lève sur la terre
Le soleil se lève sur la Terre entière,
Un sommet de rêves va prendre son envol
Dix milliards d'années à penser,
Dix milliards d'années à rêver.
Enfin ce jour est arrivé,
La Terre va se décider
A s'éterniser à jamais
Sous nos yeux glacés
Ou à contempler ce ciel étoilé.
La Terre ne se sent pas bien ;
Le soleil lui répond que si « tout va bien ».
La Terre lui dit, fatiguée:
« Je suis épuisée par tous ces déchets,
Empilés un par un comme des billets,
Si chers aux yeux des humains,
Je suis là comme une plante verte! »
Et encore elle nous sert à eux comme à moi
A vivre le peu qu'il nous reste...
Walid Oussikiss,
6e3, Collège Jean Moulin de Sète (34)
***
Oh ma Terre
Oh ma Terre bien aimée
Je suis désolé !
Mais tout comme toi je suis
dégoûté de ces Hommes qui t’ont
exterminée!
Oh ma Terre s’il te plait,
rappelle-leur tous tes bienfaits !
Tu leur as fait bénéficier de tout ce qu’
Ils désiraient.
Trouves-tu qu’ils t’ont bien remerciée
Pour ta générosité ?
Montre-leur à quel point tu es fâchée et surtout
exténuée ! Ils t’ont exploitée jusqu’à ta dernière forêt.
Ces Hommes sans cœur, sans pitié t’ont étouffée,
Leur amour pour l’argent les a aveuglés.
Ouvre les yeux à cette humanité qui j’espère sans
trop tarder va bientôt se réveiller!
Soukaïna Harrou,
6°3, Collège Jean Moulin de Sète (34)
***
« La courte vie »
Je rigole, je m’amuse et je ris
C’est normal je suis encore petit
Je rentre de l’école tout va bien
Je cours, je me divertis sur le chemin
En rentrant je prends mon goûter
Puis je saute sur le canapé
Pour regarder la télé
Sans même penser
A mes parents exténués
J’aurais pu les câliner
J’aurais pu les chouchouter
Leurs préparer le dîner
Et les laisser s’égayer
Mais qu’ai-je fait ?
Qu’ai-je fait de ces longues journées?
Pourquoi n’ai-je pas plus profité
De mes parents qui m’ont tant exalté
Même si j’étais obstiné
J’aimerais tant me racheter
Leur rendre ce qu’ils m’avaient donné
Je serai toujours endetté
Surtout pour ma mère qui m’a engendré
Et, pendant mon enfance, m’a élevé
Lui mon père a beaucoup travaillé
Pour toujours me donner sans compter
Maintenant de tout mon être
Je dois tout leur transmettre
A mes enfant si entêtés
S’ils comprennent j’aurai tout gagné
Et s’ils m’ignorent je continuerai
Maintenant c’est à mon tour
Maintenant c’est le dernier jour
J’espère que je ne suis pas mort en vain
J’espère que je n’ai pas fait tout ça pour rien
J’aimerais qu’ils aient tout compris
De cette misérable et courte vie
Ayoub Harrou,
4°3, Collège Jean Moulin de Sète (34)
***
L'amour
Nous prenons trois secondes pour dire « je t’aime »
Trois heures pour l’expliquer
Et toute une vie pour l’appliquer
L’amour est un cœur
Qui nous envahit de bonheur
Et qui laisse passer les heures
Tu es ma fleur
Qui me comble de bonheur
Et qui réchauffe mon cœur
J’ai senti mon cœur
Rebattre au fil des jours
A la vue de ton sourire
J’ai reparlé d’amour
J’ai redécouvert tous les jours
C’est bien ce qu’il faut dire
J’ai vu les belles couleurs de la vie
Car si j’ai repris goût à la vie
C’est bien grâce à toi
Helam Farrigh,
6°3, Collège Jean Moulin de Sète (34)
***
« Le monde m’inspire du rap »
J’vais à l'hôpital
J'ai la dalle
Je fais un scandale
J'regarde le match amical du real
J'ai les crampons de CR7
Cristiano habite à Sète
Abou me dit « achète une sucette et me casse pas la tête »
Mes crampons brillent sur la tour Eiffel à Paris
J'vois toujours mes amis
Et j'leur donne des habits
Marseille c'est la cité
C’est lui qui va les chercher
Ils vont lui donner un billet
J'fais du futsal
J'fais du sal dans la salle avec Abidal
J'suis avec Hercule
Il met son pull
Il écrit une bulle
Je suis avec Nawfal
Il achète une pelle
Je lui dis « t'as pas une pelle ? »
Je suis avec Jawad
On se balade
Il achète une salade
Je suis avec Reda
Il achète de la barba papa
Je lui dis « basaha »
Zakariya Laghchim,
6e3, Collège Jean Moulin de Sète (34)
***
L'espérance
Rongée encore par la peine
Hantée par ce qu'il s'est passé
elle n'a même plus la haine
pour se battre, pour se lever
Son souffle se perd,
Et elle finit pas s'y abandonner
La peur la paralyse,
elle cherche en vain une solution
à moins qu'on ne lui dise
mais lui sourire est comme un peloton d'exécution
Elle se déteste
et au fond se déçoit
Si de ce courage il y avait des restes
mais c'est dominé par ce qu'elle perçoit
jamais ce n'est si beau
jamais il ne semble être ce qu'il lui faudrait
après y avoir penser, elle se sent voler si haut…
Mais l'instant d'après elle se brûle et tombe dans un fossé
Il y fait froid et noir…
Elle a peur de le revoir
Elle a peur de ce qu'il faudra faire
Elle a peur de ne plus aimer…
Il y en a qui y arrive
Celles-là sont belles et intelligentes
certaines petites, d'autres grandes
Mais loin de tout ça, elle dérive
Se perd dans des chansons
écrit pour oublier
rigole pour se rassurer
se rassure à sa façon
Tu y arriveras un jour !
Crois un peu en toi enfin !
Tu ne fais rien pour t'aider…
Pourtant ça ne semble pas si compliqué…
Son mal-être persiste
Et toute sa douceur se désiste
Son importance mise à défaut
Son image plantée bien haut
Personne ne sait ce qu'elle est vraiment
mais tout le monde l'affirme, tout le monde lui ment
Tremblante de paranoïa
exigeante de soi
elle y perd son âme
à être une femme
Il n'y a parfois que sa voix
un peu décalée des autres
qui lui fait croire en soi
Sa voix la guide, comme un apôtre
et elle finit par s'apaiser
et à trouver comment s'aimer
Mina Saintrapt,
3e1, Collège Jean Moulin de Sète (34)
- Collège Max Rouquette Saint-André-de-Sangonis (travail coordonnée par Mme Delmas)
- Institut d'Alzon de Nîmes (travail coordonnée par Mme Collignon et Mme Pascaud)
Victoire Soulier,
4e, Institut d’Alzon de Nîmes
Cette vieille femme
Un soir, on m'a dit,
La vie est triste, mon petit.
Je n'ai pas voulu y croire,
Préférant songer à la gloire.
Plus tard, j'ai oublié,
Cette vieille femme, au visage ridé,
Elle m'avait prévenu pourtant,
Que mes rêves s'envoleraient mourants.
Je ne l'ai pas cru,
La vie est belle, m'avait-on mentitt.
mais quand sonne minuit,
J'y songe, me sentant dépourvu.
Elle avait raison,
Au chaud dans notre maison,
On ne pense pas à ce qu'il se passe dehors,
Ce monde vaste abritant malheur et mort.
Charly RAYNAUD,
13 ans, Institut d'Alzon de Nîmes (30)
***
Qu'est-ce que l'amour ?
Tu arrives sans aucun bruits.
Tapis dans la pénombre,
On te croirait sombre
Même si tu es la vie.
Ô bel amour éternel,
Qui est intemporel,
Malgré les aléas
Et les hauts et les bas...
Afin de te trouver,
Faut-il vouloir aimer?
Ou doit-on simplement ouvrir son coeur?
Telle la rose endormie,
Attendant son promis,
Elle veillera jusqu'à la dernière heure.
Martorell Sharon,
13 ans, Institut d'Alzon de Nîmes (30)
- Collège Ray Charles de Fabrègues: autour du voyage (travail coordonnée par Mme Mounime)
Le Voyage
Le voyage
Est pour tout âge
Quand on ne sait pas rêver
On va voyager
Pour nous émerveiller
Pour rester éveiller
Et voir la réalité
Avancer, avancer
Sans jamais s'arrêter
Et sans jamais regretter
GOUVEIA DA SILVA Fatima
5°4, Collège Ray Charles Fabrègues
***
Le voyage
Je rêve de faire un beau voyage
Partir, m'en aller loin d'ici
Sortir enfin de cette cage
Courir vers d'autres paradis
Ce rêve d'être un papillon libre
Voler vers les cieux merveilleux
Voir d'autres visages, d'autres lieux
Pour vivre et être enfin heureux.
Loustalniau Lorick
5ème3, Collège Ray Charles, Fabrègues
***
Le voyage
Je voyage sur terre, en mer
Il n'y a plus de frontière
Des paysages époustouflants
Montagne, plaines et océans
A la découverte de cultures
Je rencontre des peuples différents
Des familles remplies d'enfants
C'est le bonheur à l'état pur.
Je contemple ce monde si grand
Et je me dis que maintenant
Chacun a le droit au bonheur
Plus de guerre, plus de cris, plus de peur
Mais il est temps de revenir
Et retrouver son quotidien
Et puis penser à penser à l'avenir
Préparer le voyage prochain.
Astruc Tristan
5°4, Collège Ray Charles Fabrègues
***
Mes regrets du passé
Un jour je partis,
Sans même savoir que j'avais laissé des traces dans mon passé,
J'ai voulu retourner dans mon pays,
Mais tout avait brûlé.
Je n'aurais jamais pensé que mes regrets me hanteraient,
Je les ai abandonnés, pour oublier,
Oublier tous mes souvenirs alourdis,
Ceci a été la plus grosse erreur de ma vie.
De Bastos Enola
5°4, Collège Ray Charles Fabrègues
- Participation libre:
Notre langue
Notre langue celle qui nous identifie
Elle ne vaut plus rien dans ce néant
Elle se perd dans cet océan
Notre langue qui s’envole
Qui brûle dans notre âme
Qui s’éteint dans notre cœur
Notre langue confortée à la langue allemande
Celle qui nous crache des ordres
Celle qui nous annonce que nous sommes finis : « Du Jude kaputt* »
Notre langue qui manque de mots pour exprimer cette insulte
Ces mots qui nous tordent la bouche
Ces mots qui nous détruisent
Notre langue dénigrée, méprisée
Lorsque nous parlons, ils ne nous écoutent pas
Lorsqu’ils nous écoutent, ils ne nous comprennent pas
Notre langue qui nous fait vivre
Celle qui nous empêche de perdre espoir
Celle qui nous empêche d’oublier
Notre langue qui vivait
Notre langue qui s’est perdue dans ces flots tumultueux
Notre langue ne doit pas être Babel, mais un chant harmonieux
3e - Lucrezia Cavalli
Collège Stanislas - Québec
* Du Jude kaputt : toi juif foutu
(p.71 : Primo Levi, Si c’est un homme)
Lei è nel cielo
Lei è nel cielo,
ogni volta che la tengo fra le
braccia,
ogni volta che realizzo che fra
queste, respira solo il vento.
Lei è nel cielo,
quando le porgi il polso,
e non te lo stringe per salvarti,
quando le porgi la vita,
e non te la salva per stringerti.
Lei è nel cielo,
perche le sue lacrime bagnano la
strada e tu non riesci più ad
andare avanti.
Lei è nel cielo,
ogni volta che la guardi
e ti perdi
e impazzisci
perché lei è nel cielo
e tu
non sai più volare.
Linda Caputo,
13 ans, Bari (Italie)