CONCOURS DE POESIE « MATIAH ECKHARD » 2017
Mentions spéciales « Lycée »
Julien SOULIER,
15 ans, Institut d’Alzon de Nîmes (30)
DAL MIO CORE
"Certes, certes, il faut
pleurer.
Mais entre pleurer et rire, tu préfères quoi
?
Entre le malheur et le bonheur, tu préfères quoi
?
Entre un sourire et une larme
?
Entre vivre et mourir ?
Alors pourquoi prolonger ces moments terribles
?
Demain tout sera oublié !
Alors autant oublier tes soucis d'aujourd'hui
tout de suite !
Ouvre les yeux.
Regarde.
Regarde comme c'est beau.
Ce ciel bleu, ou cette pluie.
Ce soleil, ou cette neige.
Écoute ce vent qui souffle, ou les gouttes de
pluie qui tombent.
Écoute ce calme, où ces enfants
rirent.
Écoute cette eau qui coule, ou ces oiseaux qui
chantent.
Ne trouves - tu pas cela magnifique
?
Tu te rend compte que toutes ces belles choses te
sont gratuites et offertes ?
Quel veinard tu es.
Dans toute chose, il existe quelque chose
d'inexplicable, une chose qui nous marque, un fragment d'étoile qui s' imprègne en nous et qui nous rappelle
à quel point la vie est belle et vaut la peine d'être vécue.
Regarde ce fragment d'étoile qu'il y a au fond de
toi.
Tu es une perle rare."
Lorraine FABRE,
15 ans, Institut d’Alzon (Nîmes, 30)
Maman
Aujourd'hui je prends ma dernière expiration,
Et pour écrire je suis en manque d'inspiration.
J'ai failli à ma mission.
Désolé de t'avoir fais de la peine,
mais j'ai succombé à la haine.
Et c'est la mort qui m’entraîne,
la vie qui m’achève.
Les sentiments qui résonnent en mon être,
Ils se déchaînent, digne d'une tempête.
je ne suis plus capable d'omettre le mal en mon être,
je suis pris au piège dans une impasse,
donc j'attends que le temps passe.
Et cela me lasse
J'aurais aimé rester près de vous,
mais c'est à croire que je suis voué au néant, c'est tout.
j'en ai marre de voir tes larmes ;
et la peur dans les yeux de papa
Pour cela je suis prêt à utiliser une arme
je suis un fils indigne
la déception de la famille
ils disent que je suis un lâche
alors je préfère prendre le large
la seule chose que je suis capable de faire, c'est écrire
j'aurais aimé que vous compreniez la raison de mes soupirs
cela m'aurait empêché de souffrir
pour moi c'est trop tard, mes résolutions sont prises
mon ambition pour mourir est devenue invincible
Alors je me laisse submerger, me demandant même plus pourquoi cela fait si mal
Sara BRANGINSKY,
16 ans, Nîmes (30)
Insomnie
Lorsque le ciel évanoui seul me tient compagnie
Dans la solitude bleue et stérile, je frémis.
Sur les murs blêmit l'ébauche de ma lanterne
Éclairant mon visage d'une lueur étrange et terne,
Sur mon front pâle et tremblant je sens glisser
Le doux linceul qui de l'agonie vient me délivrer
Suffocant dans mes draps, en une dernière prière
Les ongles enfoncés dans la peau, je cherche la lumière.
Et durant ces éternelles nuits blanches
Larmes et souvenirs tombent en avalanche
C'est en vain que j'attends le sommeil
Dans l'azur noir où a péri le soleil.
Iris JALABERT,
16 ans, Viols-le-Fort (34)
Elle porte le monde
Je t'ai toujours connu
Petite fille de fortune
Tu n'as rien dans les poches
Mais t'as l'cœur sur la main
Tu n’acceptes rien de personne
Tu ne te fous de rien
J'ai appris à me taire
Mais toi tu ne dis rien
Tu gardes tout en toi
Quand tu as mal
Quand tu as peur
Tu hurles et tu gémis
J'entends tes pleurs
Tes larmes et tes soupirs
Je ressens ta douleur
Je ressens ta terreur
Ta haine et tes espoirs
Et je ressens tes pleurs
J'ai mal en toi
J'ai mal pour toi
J'ai mal de toi
Petite fille tu ne dis rien
Petite fille tu te tais bien
Renfermée sur toi même
Tu refuses que l'on t'aide
Et tu es seule
Viens
Attrapes ma main
Toi, qui portes seule sur tes épaules
Le poids sans fin du monde
Tu ne peux pas
Tu ne peux plus
Viens
Petite fille perdue
Petite fille meurtrie
Partage ta peine
Partage ta charge
Nous les porterons ensembles
Petite fille des rues
Je peux t'aider
Je vais t'aider
Éloigne la peur
Aide moi
Sauve moi
Lily POUGET,
15 ans, Institut d’Alzon (Nîmes, 30)