Concours de poésie « Matiah Eckhard» 2021
Mentions spéciales « Collège »
Poème
Je vis une lueur veloutée et des flammes étincelantes.
L'île prenait des allures mystérieuses. La forêt paraissait terrifiante. Une brume amère cachait la cime des arbres. L'enfant avança vers une rivière.
Il s'approcha de l'eau puis toucha sa surface. Tout à coup, le bruissement suave de l'eau fut remplacé par le silence sinistre d'une étendue gelée. Il posa un pied dessus, puis le deuxième et avança vers la source du torrent.
Il arriva à la source glacée et marcha sur la terre ferme. Alors une explosion de lumière retentit et l'eau redevint liquide. Le jeune garçon s'éloigna de la source et vit de la sève palpitante couler d'un tronc d'arbre.
Il décida alors de grimper au sommet pour voir au dessus de la brume. Il atteignait la première branche quand l'arbre se mit à trembler pour porter l'enfant jusqu'au sommet. Il décida de s'y asseoir et contempler le magnifique paysage qui se trouvait au-dessous de lui.
L'esprit du ciel pleurait sur la terre affectueuse.
Marylou COPPIN,
5e 5, Collège Saint-Gély-du-Fesc (34)
L’âme de la nature
Je contemplais la rosée du matin lorsque j’entendis le froissement velouté des pétales qui s’enlaçaient. Mon regard se posa sur la silhouette verdâtre de sa tige : elle dansait.
Le fracas que faisaient les bouts de bambous qui s’entrechoquaient sous mes pieds lui fit peur.
Je tentai une deuxième approche en effleurant l’allée sirupeuse qui semblait revivre peu à peu sous mes pas.
Ces explosions de couleurs épousaient mon regard, fasciné par l’immense beauté de cette nature.
J’arrivai devant la fleur, le cœur et l’âme de ce palais savoureux, recouvert d’un dégradé de voiles blanches.
Je la sentis et son essence embaumante et suave me transporta doucement pour revenir à la réalité.
Au petit matin, la déesse évanouie qui incarnait l’esprit pur dormait, là, dans ma main.
Juliette Rozale,
5e 5, Collège Saint-Gély-du-Fesc (34)
Petit Matin
Je me sens absorbée par la nature,
Dévorée par la beauté des pâtures,
L’haleine suave du vent soufflant,
Le pépiement strident des cormorans.
Des feuilles mortes craquent sous mes pieds.
Comme ce monde est rempli de beauté !
Ô pour nous seuls, la nature compose
Un spectacle tellement grandiose !
Je sens comme des vibrations de tendresse,
Face à ce minuscule ruisseau s’écoulant,
Couleur bleuâtre-nature, avec allégresse.
La tranquillité de la rosée du matin
Hisse mon âme vers un univers lointain
Et la transporte avec elle subtilement.
Irina Girault
5e, Collège « les Deux Rivières », Moulins-Engilbert (58)
Envolez-moi
Envolez-moi dans vos oiseaux de métal,
Vers vos pays où l’ardent soleil fait si mal,
Dans vos forêts préservées et si belles,
Dans vos grandes villes d’enfants rebelles.
Envolez-moi en Chine admirer les bambous,
Au-dessus des océans, je surnage.
Envolez-moi dans les dunes de Tombouctou,
Je souhaite changer de paysage.
Gounot-Jeanne Théo
5e, Collège « les Deux Rivières », Moulins-Engilbert (58)
Je goûtai à la tombée de la nuit.
Je goûtai à la tombée de la nuit.
Pas une fleur sous le vent au souffle souffrant ne frissonnait !
Tout était mort dans la nuit de loup, aucun animal n’était réveillé. La cime des rochers faisait des dessins effrayants. Je pris mon courage à deux mains pour avancer dans l’obscurité. Alors je saisis le vent de la nuit.
Je goûtai à la tombée de la nuit. Je me mis à danser autour des sycomores solaires, à courir autour des animaux, à chanter pour réveiller la sève incandescente des coriandres.
Le souffle léger de l’haleine du vent se fit sentir. L’enfant n’était pas au bout de ses surprises. Il alla vers la citadelle des rêves et sombra sous la clarté de l’astre d’or.
Le vent de l’oubli l’emporta.
Arthur Dufey
5e, Collège Saint-Gély-du-Fesc (34)
L’île de la liberté
J’ai senti un souffle de miel réveiller le temps endormi.
Rien ne bougeait sur le rocher brillant, rien ne respirait sous l’astre brûlant. Alors j’ai nagé jusqu’à l’île dorée. J’ai marché sur les perles douces de la plage ; elles se sont mises à murmurer un chant de froufrous soyeux comme de petits vacarmes sous mes pieds.
L’explosion solaire des gemmes aériens admirait l’océan vivant,
Les oiseaux de soie écoutaient ce fracas incandescent,
Un torrent de brises me frappait comme un tonnerre invisible.
J ’ai rampé pour suivre le voyage de petits colibris silencieux; J’ai gambadé au milieu des fines herbes folles, Des ailes gracieuses et multicolores s’envolaient au moindre de mes pas.
Vers la grotte de flammes, j’ai distingué une onde incandescente,
Je suis allé près de ce ravin de Vulcain, un torrent calciné,
Mais cette braise insupportable m’a éloigné de ce gouffre.
J’ai parlé avec mes amis, les arbres verts et touffus ;
ils ont levé leurs têtes fières et chevelues
Pour regarder les meules bleues du ciel et les abîmes d’espérances.
Je me suis allongé pour respirer un souffle de plaine;
Autour de moi, j’ai senti les fragrances épicées de toutes les senteurs
Les yeux plongés dans le bleu infini du ciel et dans les tâches déformées si blanches.
J’ai quitté en nageant l’île adorée. Et l’esprit du ciel me montrait l’horizon joyeux de ma liberté endormie.
Gaël DOUZOU
5e, Collège Saint-Gély-du-Fesc (34)
Rêverie
J’ai ouvert les volets pour voir le paysage
Mais j’avais oublié que mes volets donnaient
Sur une cour vide et grise et sans âge,
sans arbre ni fleur, même fanée
Aucun oiseau, ni animaux ni même en cage
Je les ai donc refermés,
Et j’ai peint mon propre paysage,
Et accroché à mes volets,
Chaque jour je le changeais avec différentes couleurs,
Et que je redessine suivant mon humeur.
Loïc Duckert
Collège de Fabrègues (Classe de 4e, professeur : Elisa Sanchez)
Au-delà du regard, un bout de terre
Seul, la nuit. Mon regard se pose sur l’horizon infini des mers qui s’étendent à perte de vue. Les nuages volent très haut vers le plafond du monde. Du pont du bateau, je devine la ville qui s’éloigne lentement. La rumeur, le vacarme incessant, la ville qui grouille et qui bouillonne, tout d’elle s’efface peu à peu.
Au loin, au-delà du regard, un bout de terre.
Quand je naviguais sur ce vaste océan, j’imaginais une terre aride, nue.
J’entends les cris des oiseaux qui traversent le ciel. Je rejoins la rive et tel un naufragé, je découvre une île nouvelle. Dans la forêt, des visages dessinés sur l’écorce des arbres m’observent. Les cours d’eau sont d’un vert sombre, sauvage. Au loin, les montagnes engloutissent les terres. Sous mes pieds, je ressens le grondement des volcans. Ils sont à l’autre bout de l’ île. Le soleil frappe fort. Quand la pluie vient, elle caresse ma tête, mon visage. Je sens la fraîcheur du vent qui glisse entre les feuilles et traverse mon corps.
Le soir, à l’horizon, un cercle de feu embrase l’île toute entière.
Raphaël Fruteau de Laclos
4e, Collège Max Rouquette de Saint André de Sangonis (34)
« BIENTÔT »
Bientôt, les voitures voleront
Bientôt, plus que des robots
Bientôt, des machines à gogo
Bientôt, Bientôt, Bientôt
La planète explose
Le cœur de la population implose
Des bâtiments détruits
La nourriture réduite
L’harmonie sera démolie
Ainsi que l’écologie
Mais il reste de l’espoir
Rebâtir des toits pour y dormir
Réunir les communautés
Rassembler les guerriers
Et tout recommencer !
Benjamin Therond
5eA, Collège Pierre Mendès France, Jacou
Professeure : Mme Vernazobres
Sincère Amitié
Amitié, toi qui es pleine d’allégresse, belle et solide,
Tu rimes avec partage, respect et rires.
Tu es douce et attentionnée sans jamais être perfide.
Tu imbibes notre vie de sourires,
Et sèmes du bonheur dans notre cœur.
Tu graves notre mémoire de souvenirs, de visages heureux et illuminés ;
Amitié, tu es d’une grande valeur,
Amitié, tu es une alliée de toute bonté.
Les amies, qui sont véritables et fidèles, celles à qui l’on pourrait confier notre vie,
Sont des cadeaux uniques sur Terre.
On peut leur faire confiance, elles sont dotées d’empathie,
Elles guident nos rêves comme les étoiles éclairent la route des bateaux sur la mer.
Ce sont des êtres d’exception et des lumières bienfaitrices.
Elles sont le soleil de nos jours, hiver comme été.
Les amies sont semblables à des sœurs, douces Artémis,
Les amies sont la tendre floraison de l’Amitié.
Eva Esteban-Lopez,
6ème, Collège Pierre Mendès France, Jacou (34)
Professeur : Mme Vernazobres
« L’Appel de la nature »
Entendez-vous le bruissement des feuilles,
Et les cris des animaux ?
Ouvrez bien l’œil
Car, maintenant, il le faut.
Entendez-vous le vent,
Et tous les éléments ?
Ces forces de la nature
Qui sont parfois obscures.
Entendez-vous le son des vagues,
Quand vous êtes sur la plage ?
Dans ces eaux où vivent des algues,
Et où l’on trouve des coquillages.
Entendez-vous de la plus grande baleine
A la plus petite fourmi ?
Eux qui ne sont pas plein de haine,
Et qui connaissent le sens de la vie.
Entendez-vous tous ces bruits ?
Ces bruits de la nature,
Qui résonnent comme une douce mélodie,
Dans ces lieux pleins de verdure.
Entendez-vous son appel
Qui nous supplie de lui apporter notre aide ?
La nature n’est pas laide
Alors, aidons-la à déployer ses ailes.
Et si, pour une fois, nous les écoutions
Plantes et animaux.
Et si nous la sauvions,
Pour un monde plus beau.
Anaëlle UTTARO
6eG, Collège Pierre Mendès France, Jacou (34)
Professeure : Mme Annette Vernazobres
Je suis né attentat
Je suis né attentat,
En entendant les gens crier,
Hurler,
Pleurer leur peine.
Je suis né attentat,
Au nom d'un Dieu,
D'une religion,
D'une communauté.
Je suis né attentat,
Avec la souffrance,
La peur,
Et la haine des gens.
Je suis né attentat,
Pour faire souffrir,
Sans le vouloir,
Par la bêtise des hommes.
Je suis né attentat,
En emportant Joie,
Et espoir.
Pour amener Tristesse,
Et douleur.
Je suis né attentat,
Ma naissance est redoutée,
Ma mort est acclamée,
Ma vie n'est que douleur.
Je suis né attentat,
Je pars et je reviens,
De plus en plus violent.
Anaëlle OLIVIER--ANGLADE
14 ans, Rouen
Qu’est qu’un homme ?
Comme tous les soirs,
Mes pensées noires
M’envahirent lentement ;
Jusqu’à, sans pansements,
Dévoiler mon sang.
Comment ne pas en mourir ?
Je ne peux pas le subir.
Pourquoi cela ne peut pas être facile ?
Je me sens imbécile,
A ne pas être leur fille.
Plus mon corps change,
Plus cela me dérange.
Oui maman,
C’est permanent.
Non, je n’ai pas besoin de médicaments.
Chiara, je ne me nomme plus comme ça
Je suis un homme, et cela ne cessera pas.
Et mes seins,
Sois en certain,
Sur mon corps, sont clandestins.
Chiara/Caleb Dubois
Collège d’Alzon, Nîmes, 13 ans
Les mots
Les mots peuvent être doux ou violents,
Ils peuvent blesser et toucher gravement.
Mais ils peuvent faire naître une amitié,
Un amour, une promesse qui semble ne jamais s'arrêter.
Les mots peuvent être caresse,
Prière et pardon
Mais ils sont aussi malheureusement,
Tristesse, ennemi et arrogant
Qui frappent en plein cœur et cessent lentement.
Les mots au virtuel ou au réel,
Laissent toujours une trace,
Qui jamais ne s'efface,
Reste au fond du cœur,
Joie ou malheur.
Clémence Landragin
Collège St Joseph Pierre Rouge, Montferrier-sur-Lez (34), 11 ans
Liberté
Elle est ce ponton qui s'élève
Au-dessus de l'affre du néant
Clamant la beauté de l'inatteignable
Et ce passage aventureux
Vers l'inépuisable verve du présent.
Elle dicte ses mots au poète,
Qui choisit de l'épouser
Elle se fond dans les vers et les lettres ;
Je la nomme Liberté.
L'azur au loin l'appelle
Pour un prochain voyage
Et son cœur s'engouffre
Dans les plus beaux mirages
Qui prennent consistance sous son pas décidé
Elle dicte ses mots au poète,
Qui choisit de l'épouser
Elle se fond dans les vers et les lettres ;
Je la nomme Liberté.
Elle s'élève par le feu, et ce feu la consume
Dans les cœurs fougueux elle allume des brasiers
Pour que l'élan qui la vit naître
Perdure tels les phœnix glorieux
Qui s'envolent de siècles en siècles
Elle dicte ses mots au poète,
Qui choisit de l'épouser
Elle se fond dans les vers et les lettres ;
Je la nomme Liberté.
Mathilde Soundron
14 ans, Louzon-au-Mont-d’Or (69)
Si…
Si j’avais des ailes
Je volerais dans le ciel
Et une fois tout là-haut
J’aurais accompli le plus beau.
Si j’avais des nageoires
Je sauterais du plongeoir
Je prendrais tout mon temps
Pour explorer les océans.
Si j’étais une fleur
Je mettrais le monde en couleur
Je ne fanerais jamais
Je m’embellirais.
Si j’étais un serpent
Je serais menaçant
Je cracherais du venin
Sur qui croiserait mon chemin.
Si j’étais un poème
J’écrirais à ceux que j’aime
Je ferais de mon mieux
Pour les rendre heureux.
Lila Lecoq,
11 ans, Collège de Marignane (13)
Mon ami
Je suis le yin, tu es le yang
Je suis le blanc, tu es le noir
toujours différents mais jamais distants
toujours unis et jamais démunis
Je suis ton contraire, comme un frère
tu es ma force, je suis ta faiblesse
nos jeux sont nos repères, notre carte maîtresse
notre amitié est sincère, innocente, insouciante et reste un mystère
De ton sourire je m'inspire
de ta tristesse, naît ma faiblesse
de tes bêtises, je m'enivre
je suis ta majuscule, quand tu es ma virgule.
Tu es mon ami, mon meilleur ennemi
quand tu es diabolique, je suis angélique
la vie sans toi est un défi
"grandir, partir, se retrouver logique !"
De ton langage, rien n'est étrange,
de notre adolescence, rien ne nous dérange
de notre monde virtuel, irréel
personne ne comprend nos ritournelles !
De notre passé, restera notre identité
comme une empreinte indélébile
rien ne sera invincible
"notre devise : liberté, amitié, fraternité"
Oui mon ami ainsi est la vie
j'en profite pour t’écrire de 1açon définitive
une poésie que je te dédie !
Dylan Coskun
Collège Carbonne (31), 5e
Chère et belle FRANCE,
Pays de Voltaire
Pays des Lumières
Pays où nous vivons
Pays où nous étudions
Pays où nous parlons
ENSEMBLE,
Rappelle-toi qui tu es,
Défends ce que tu dois.
En nous, CITOYENS DE DEMAIN, crois.
Nous voulons faire vivre ton PROJET
Car République, Démocratie, Laïcité
Liberté de penser et de s’exprimer,
Ne doivent pas que des mots rester.
ENSEMBLE agissons !
Nos IDÉAUX crions !
Nos VALEURS brandissons !
Sur les frontons des mairies
À l’entrée de notre collège
Espace qui nous protège
Nous lisons leurs noms
Sur les tableaux verts ou blancs des écoles
Sur nos classeurs de toutes les couleurs
Sur nos cahiers d’EMC
Nous écrivons leurs noms
Sur les écailles des poissons
Sur le sable et les nuages
Sur les cerfs-volants
Nous lisons leurs noms
Sur les socles des statues de pierre
Au fil de l’eau des rivières
Sur les panneaux publicitaires
Nous écrivons leurs noms
Sur Mars la planète rouge
Sur les anneaux de Saturne
Sur les étoiles étincelantes
Nous chantons leurs noms
Sur la vie insoumise
Sur la dictature
Sur les routes de l’avenir
Nous crions leurs noms
Sur toutes nos affaires
Sur des objets qui coûtent cher
À la lumière des lampadaires
Nous recopions leurs noms
Sur un papier blanc
Sur un gâteau fondant
Sur un tableau noir profond
Nous additionnons leurs noms
Sur les ailes des dragons
Sur les océans et les épaves
Sur toutes les périodes de l’Histoire
Nous rédigeons leurs noms
Sur la porte du frigo
Et sur celles des magasins bio
Sur les maillots de nos équipes
Nous écrivons leurs noms
Sur les yeux des enfants
Sur les oreilles d’un éléphant
Sur la note de mon cahier
Nous traçons leurs noms
Sur nos écrans de verrouillage
Sur nos cahiers de poésie
Au milieu des murs tagués
Nous écrivons leurs noms
Sur nos masques uniformes
Sur les ailes des papillons
Sur un coin de notre peau
Nous tatouons leurs noms.
Sous la protection de ces trois mots
Nous poursuivrons notre destinée
UNIS pour les chérir
UNIS pour les défendre
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.
Classe de 6e3 du collège Diderot, le 2 novembre 2020
Avec la contribution des élèves de CM2 des écoles du secteur : Malataverne, Saint-Jean-du-Pin, Joliot Curie (Saint-Christol-les-Alès) et Marignac (Saint-Christol-les-Alès).
Haïku des quatre saisons
Hiver
Les étoiles glacées brillent haut dans le ciel
La lune bleue, pleine et belle
Commence son règne éternel
Printemps
Une douce pluie de pétales gris
Tombe des cieux camaïeux
Nimbant l'aurore d'une brume argentée
Été
Un beau soleil doré
Darde de ses ardents rayons
D'immenses plaines enflammées
Automne
La pluie tombe doucement des cieux
Arrosant les champs et les prés
L'automne est arrivé
Rose Jugla,
12 ans, Collège Paul-Emile Victor Agde
Enseignante: Eva Martinez