Concours international de poésie 

« Matiah Eckhard» 2025

 

 

Mentions spéciales « Collège »

 

 

 

Grâce d’un poème

 

Tout un chacun qui lit

Se reconnait dans les vers que tu écris

Là où tout le monde ne voit que des mots

J’y reconnais le vol gracieux d’un oiseau

Alors je fais à cette sublime poésie

Une délicate allégorie

 

Vers volatiles

Pensées futiles

L’équilibre est fragile

 

Des vœux transcrits sur une feuille

L’automne surgit et elle s’envole

Le ciel morose, le temps du deuil

Le funeste destin voulu d’Eole

 

Tu couches les mots sur le papier

Dans une grâce désirée

Une tâche d’encre sur ta feuille

Se transforme en un délicat recueil

 

Une note d’affection

Un fa dièse, un demi-ton

Diérèse de mon admiration

 

Zoé Clérice

15 ans, Collège Bernard de Ventadour, Bagnols-sur-Cèze

 

 


 

Le puzzle de la vie

 

C’est un drôle de puzzle qu’est une vie, chaque pièce un fragment de temps, une rencontre, un sourire, une mélodie, qui, assemblée avec tant d’autres, forment un corps, des manières, une opinion, un caractère.

Parmi ces pièces certaines sont grosses et l’on ne voit qu’elles, d’autres sont petites, se font discrètes, et restent entre elles. Parfois on en égare une ou deux, qui disparaissent haut dans les cieux, et l’on essaye tant bien que mal de les remplacer, de les rafistoler, pour ne plus voir en permanence, le triste trou qu’elles ont laissé. Souvent c’est peine perdue, et elles laissent un vide bien trop grand, mais heureusement, au fil du temps, le puzzle grandit, évolue, change tandis que l’on imprime chaque instant, chaque bout de temps, qui nous fait vivre pleinement.

Alors les trous ne sont jamais remplacés, mais au milieu de toutes ces pièces, ils sont de plus en plus discrets. Et puis comme tout et tout le monde, notre heure finit par arriver, et cette œuvre incomplète mais parfaite grave des souvenirs dans chaque tête. 

Alors après l’avoir construit, on remet chaque pièce dans le bac, et l’on ferme tristement le couvercle au-dessus de la boite, jusqu’au jour où quelqu’un l’ouvrira à nouveau, et construira une nouvelle vie, avec toutes les pièces qui en font partie.

 

 

Pomme Le Blanc, 5ième Auster

Collège Clémence Royer, Montpellier

Mme Iche, Professeur de français 

 

 


 

 

Leur taille cachait dans l’ombre mon visage 

 

Leur taille cachait dans l’ombre mon visage,

L’orage de corbeaux s’est abattu sur moi. 

Les graines de confiance

Ne peuvent plus germer, le diable les a étouffées. 

Dans l’eau troublée de sarcasmes.

Nul rayon de soleil ne vient m’atteindre

Je m’y noierai plus fort

Pour atteindre le fond.

Leur taille cachait dans l’ombre mon visage,

Encore et encore je me laisse couler,

Pour y planter la plume qui écrira

L’histoire de ma fin.

 

Eléonore Seignobos Khoury,  4ème West 

Mme Iche, Professeur de français 

Collège Clémence Royer  

 

 


 

 

Refuges imaginaires

 

 

Dans l'ombre des étagères, ou oubliés dans de vieux greniers,
Reposent les livres, trésors des années écoulées.
Ils renferment, dans ces quelques pages, des récits,
Traversés ou imaginés par celui qui leur a donné la vie.

 

Ils ont le pouvoir de faire naître des émotions,
De laisser place aux larmes, au rire et jusqu’à l’admiration.
Certains livres touchent plus profondément que d’autres, Cela dépend de celui qui les parcourt.

 

Il y en a pour tous les goûts,
Fantastiques, historiques ou bien tragiques,
Ils sont comptés en quantités astronomiques.

 

Les livres ne sont pas aimés par le monde entier,
Certains jamais, et d’autres après de nombreuses années.
Les plus rares sont ceux qui les dévorent depuis leur plus tendre enfance,
Car oui, les livres ont souvent pour accoutumance
De faire accélérer le temps.

 

Ils portent en eux la voix des écrivains,
Leurs pages murmurent au cœur des rêveurs,
Devenir leur refuge, leur voyage, leur jardin d’ailleurs.
Ils cherchent à prendre vie dans les âmes, mais parfois, en vain.

 

Quand le monde devient trop bruyant et difficile,
Les livres offrent un lieu de paix, un endroit où se cacher.
Ils nous font vivre à travers ses personnages,
Rêver à travers ses paysages,
Savoir aimer à travers ses pages.

 

Norah SANGUINET 3B, 

Collège Frédéric Bazille, Enseignante Mme. Bertrand de Puyraimond 

 

 


 

Libre

 

Le vent soufflait sur la plaine déserte,
Sans fin, il courait, pour atteindre l’horizon,
Il traversait les champs, sa course ouverte,
Libéré de toute contrainte, tout poison.

La mer rugit sous la lueur du matin,
Ses vagues s’élèvent, imposent leur droit,
Elles ne connaissent ni frein, ni chemin,
Libre d’être ce qu’elles sont, sans émoi.

L’oiseau s’envole, le ciel l’appelle,
Poussé par l’air, il danse et fuit.
Plus de chaînes, plus de querelles,
Juste l’espace à l’infini.

La liberté, c’est une flamme,
Une brise douce aux mille espoirs,
Un feu secret, un cri de l’âme,
Un pas de plus vers le prochain soir.

 

Ilan Caquet, 

3C, Collège Frédéric Bazille,

Enseignante Mme. Bertrand de Puyraimond

 

 


 

 

Naissance

 

 

Dans le silence de la nuit étoilée

 

Dans le berceau du temps, je me suis éveillée

 

Je suis née d’un souffle, un instant précieux

 

Un éclat de lumière dans un monde radieux

 

 

 

Je suis née d’amour, de tendresse et de rire

 

Pour tracer un chemin, qui sera le mien

 

Pour grandir, apprendre à fleurir

 

 

 

Dans le creux de tes bras maman, mon cœur s’est émerveillé

 

Tu m’as donné la vie, offert un rêve

 

Un espoir pur, une douce merveille

 

 

 

Ma naissance, une promesse, un rêve à poursuivre.

 

 

Abigaïl Lacroix, 

3B, Collège Frédéric Bazille, Enseignante, Mme. Bertrand de Puyraimond

 

 


 

 

L’adolescence

 

Sérieux, quand on est adolescents 

Et qu’on veut juste croquer la vie à pleine dents 

 

Sérieux, quand la peur 

Nous empêche d’utiliser notre cœur

 

Sérieux, quand le temps 

S’écoule aussi vite que le vent 

 

Sérieux, quand une erreur 

Nous procure de la douleur

 

Sérieux, quand la nostalgie 

Apparaît en bonne compagnie

 

Sérieux, quand les paysages 

Nous rappellent nos voyages

 

Sérieux, quand les esprits 

Se réveillent en Italie 

 

Fini l’enfance, 

Ce combat contre soi qu’est l’adolescence 

 

N’est qu’un court instant

Qui dure le temps d’un roman 

 

Emma Cassinotto 

3C, Collège Frédéric Bazille

Enseignante Mme Bertrand de Puyraimond

 

 


 

Poésie

 

La fleur est issue de l’arbre

L’arbre est issu des racines

Les racines sont issues de la terre

La terre est issue de la nature

La nature est issue du Monde

Le Monde est issu de l’univers

L’univers est issu de la poésie

Mais de quoi est issue la poésie ?

 

Valentino Bautes Quinteros

College Camille Claudel de Montpellier, 

Classe de 5e – Enseignante : Mme Isabelle Mounime

 

 


 

 

Sous l’ombre des rêves perdus

 

Sur l’étagère, un cahier fatigué,

Couverture usée, pages froissées,

Il porte en lui l’empreinte des années,

Des mots oubliés, des rêves effacés.

Je l’ouvre lentement, il respire encore,

L’encre pâlie murmure un vieux décor :

Des lettres tremblantes, des rires d’enfance,

Des promesses folles, des silences immenses.

Chaque page est un chemin dispersé,

Un parfum d’antan que rien n’a fané.

Un poème gribouillé au cœur d’un été,

Une larme cachée qu’on n’a pas osé verser.

Mais le cahier n’est plus qu’un témoin,

D’un temps révolu, d’un doux lendemain.

Je le referme, il frissonne un instant,

Comme s’il gardait un souffle vivant.

 

Kellya Garcia - 5ème5

Collège Paul-Emile Victor – Agde (34)

Professeur de français : Mme Eva Martinez

 

 


 

 

Ombre et lumière

 

Ombre et lumière sont contraires

Comme corbeaux et colombes dans les airs.

Une lueur étincelle dans la nuit

Contrastée telle une maison perdue dans le noir.

 

Le soir brumeux cache les constellations

Scintillantes, seule la lune traverse les nuages.

Le jour ensoleillé brûle les funèbres ombres

Qui se tapissent sous les meubles et les lits.

 

L'une rafraîchit tandis que l'autre réchauffe,

Comme la neige froide et le feu brûlant,

Comme l'océan sombre et abyssal

Éclairé par le phare comme une lueur d'espoir.

 

L'une le crépuscule et l'autre l'aube,

Comme la fin et le début de la vie. Tout dépérit

Telle une lumière que le temps affaiblit,

Fin d'une transformation qui a fait d'elle

Une ombre. Tout se renouvelle et se transforme,

Telle une illusion colorée qui se noircit. 

 

L'une a besoin de l'autre pour exister,

Contraste d'une rivalité sans fin.

Toujours une part d'ombre dans la lumière,

Toujours une part de lumière de l'ombre.

Comme bienveillance et méchanceté sont relatives,

L'ombre et la lumière se poursuivent. 

 

Simon RENAULT

Collège « les Deux Rivières » de Moulins-Engilbert, 

Classe de 5ème, Enseignante : Mme Lelaidier

 

 


 

 

J'écris

 

A la lumière du jour, j'écris.

A la lumière de la nuit, j'écris.

J'écris. Écrire me construit.

J'écris. Écrire même si...

 

J'écris comme dernier exutoire

Ne voyant que mes déboires

Des questionnements intenses

Sur ma vie, mon existence. 

 

J'écris, écrire mon histoire.
J'écris, écrire sans te voir 

Toi, toi qui comme un dard

Me blesses puis me sauves, espoir.

 

Oublier, oublier ce qu'on veut

Oublier, oublier les enjeux

Ne pensant qu'à un jeu bienheureux. 

 

Mais tout n'est qu'un leurre

Qui, perdu dans nos malheurs,

Abuse de nous, fidèle serviteur

 

Et traçant inlassablement ma route

Au milieu des débris, des doutes,

Au milieu des cris de la vie, j'écris. 

 

 

Zoé TAVERNARI

Collège « les Deux Rivières » de Moulins-Engilbert, 

Classe de 3ème, Enseignante : Mme Lelaidier