CONCOURS DE POESIE « MATIAH ECKHARD » 2017

 

Mentions spéciales « Université »

 

 

 

La Pluie


Que le tonnerre gronde
Qu’il pleuve à verse
Pour que le blé soit arrosé
Pour que le brasier soit étouffé.


Que l’eau pure ruisselle
Partout sur la terre
Pour que nous ne soyons plus assoiffés
Pour que nos cœurs soient purifiés.


Que le vent bienfaiteur souffle
Pour qu’il ravive les visages chagrins
Pour que la sève remonte dans les germes
Et que les belles fleurs arrivent à terme.


Entre nous tant de barrières et de ténèbres
L’hiver et les cris des chacals
Regardons vers l’avant, cherchons le bonheur
Si nous voulons que l’avenir soit meilleur.

 

 

 

Rachid ENNASSIRI,
24 ans, Tinghir (Maroc)

 

 

 

Ouvert

 

Parler, c’est exister

ma bouche n’a

aucune couleur

d’haleine.

 

Mes mains si tu frappes.

Elles t’ouvriront.

Te montreront le chemin de mon être.

 

Ma silhouette

s’ouvre aux vôtres

nul besoin d’être narcisse.

 

Le trépas ne sait rire

la terre ne sait que recevoir

les bienfaits du ciel

signe d’union.

 

Cueillons les amitiés.

 

Méchak Eliezer MBANI,

22 ans, Université Marien Ngouabi de Brazzaville (Congo)

 

 

 

 

« Aimer »

 

Aimer c’est prendre la main innocente d’un nourrisson

Et admirer avec allégresse le coucher du soleil à l’horizon

C’est prêter une oreille attentive à chaque battement de cœur

Et fredonner en douceur chacune des lettres du bonheur

 

Aimer c’est partir vers autrui pour se découvrir soi-même

Parfois c’est aussi dire un silence aussi doux qu’une laine

C’est planer comme les fleurs d’automne et tendre vers l’infini

C’est fermer les yeux pour contempler un monde en harmonie

 

Aimer c’est troquer son égo contre le sourire du prochain

C’est vivre ensemble aujourd’hui pour un commun lendemain

C’est nourrir chaque goutte d’espérance

Et mourir devant chaque souffrance

 

Aimer c’est compter les étoiles et rire de ses propres fautes

Parfois, c’est aussi savoir verser une larme ou un au revoir

C’est se retrouver perdu dans le regard de l’autre

Comme devant un miroir

 

Jocelyn DANGA,

23 ans, Institut Facultaire de Développement (Kinshasa, RD Congo)

 

 

 

Ognuno porta qualcosa

il proprio amore per la parola.

 

Innamorarsi, allora!

per sentirsi più uniti

 

In modo molto semplice

 

portare ognuno qualcosa.

 

 

***

 

Ogni stella è il ricamo

di un ragno

che ha viaggiato molto

tessendo la sua tela

 

indugiando sulle parole.

 

Gruppo Liberare Poesia, 

Lecce, Italie

 

 

 

«La vie» 

Etoile filante dans un ciel de bonté :
Offrande éphémère, cadeau de la nature
Mais aussi un chemin orné de bosselures,
Une épreuve ardente qu’il nous faut surmonter. 

Las, source de malheurs, d’ouragans, de tristesses,
Mais aussi de bonheur et de grands arcs-en-ciel,
De zéphyrs délicats à la douceur de miel,
Le tout dans un monde fait de belles promesses.
 
La vie est un roman, l'auteur est le destin.
La vie est une fête animée de festins,
Un fauteuil de velours, apaisant et soyeux.  

C’est une parure délicate et précieuse,
Elle est fugitive, bien souvent très joueuse,
Le temps nous est compté, tâchons d’être heureux !

Emmanuel HETSCH,

19 ans, Faculté de Médecine, Strasbourg

 

 

 

A travers toi

 

A travers toi

Je t'écris de la main de tous ceux qui ont su lire en toi:

Amour, Passion, Folie,

connaissance du bonheur.

Liberté...Liberté...Liberté...

Il y a des gens qui ont des yeux,

qui en disent long.

Des yeux, leurs yeux, ces yeux,

sont comme des miroirs fenêtres.

Qu'attendons-nous?

Liberté...Liberté...Liberté...

Cœur qui bat, trop fort, bien trop fort.

Est-ce contagieux? Est-ce amer?

Comment dire...si gangreneux!

La peur, la peur nous emprisonne,

empoisonne le plaisir en repère.

Écoutez! Écoutez! Proclamons:

Liberté...Liberté...Liberté...

Voir la peine, voir la paix.

La mort, la naissance.

Le doute, la foi.

Aggravent, transpercent, pénètrent

l'émotion secondaire à une blessure,

un manque, une frustration.

Liberté...Liberté...Liberté...

Tam-tam, Djembé, Tambour, Congas, Balafons,

Réveillez-vous! Que faites-vous?

Debout! Debout!

Enfin exprimez-vous!

Rendez-vous de l'autre coté.

Je serai là.

Liberté...Liberté...Liberté...

Étendard!

Noir, Rouge, Bleu, Vert, Jaune, Blanc,

Changeons les larmes en rires!

Éteignons ces hivers.

Brisons le silence qui nous fais froid

dans tout le corps.

Détruisons ces brûlures en nous.

Unissons-nous!

Pour eux, pour nous, pour tous!

Liberté...Liberté...Liberté...

Oh liberté!

Tombe, tombe la fièvre.

Bénissons le saut de l'ange.

Un cri! A présent un homme!

Donnons par amour, par défi,

parce que j'y crois!

Mes frères, mes sœurs!

Pardonnons les erreurs et les folies.

Liberté...Liberté...Liberté...

Danse là, Chante là.

Sent là, Respire là.

Propage là!

La foule te répondra:

Liberté...Liberté...Liberté...

Il n'y a qu'une seule et unique façon.

Brodons le ciel en bleu.

Le chemin le plus court, passant par l'amour.

Parcours du cœur, conduisant au bonheur.

Le courage fait les vainqueurs.

Un grand pas vers le chemin de la liberté!

Liberté...Liberté...Liberté...

 

Clémence GUALY,

22 ans, Université Paul-Valéry Montpellier (L1 Philosophie)

 

 

 

Sous ta fenêtre

 

Nuit noire, nuit sombre,

Lorsque tu dors sur ton lit tout doux

Et que tu as de beaux draps chauds

Pour te couvrir et te tenir au chaud

 

Nuit noire, nuit sombre

Lorsque après avoir consommé tous ces mets

Et que tu vas embrasser tes filles

Si belles, si adorables et si gentilles

 

Pas loin de toi, juste sous ta fenêtre fermée

Dort un petit enfant affamé

Là! A la belle étoile et sans couverture

 

Grelotant de froid et sursautant de peur

Avec de terribles cauchemars

Sans amour, ni accolade ni baisers.

 

Daniel AZIABOR,

24 ans, Université de Lomé (Togo)

 

 

 

 

La Vita

 Che cos’è la vita ?

 In tanti si pongono la questione!

 Hanno certamente una buona ragione.

 Io, una sola cosa ho da dire: Vale meglio vivere che morire.

 Perché la vita E’ un dono divino portato sulle ali degli angeli.

 E’ l'acquarello uscito dai nostri  danzanti pennelli

 È la dolce bellezza di un bambino dormiente,

 il brivido soffiato sulle dolci ali di un uccellino che a volare sta imparando

 E’ una riviera di pensieri che scorre con il sogno e il rimpianto

 un fiume torrenziale che trascina la pienezza e la durezza dei momenti

 Alcuni le sfuggono,

Alcuni l’abbandonano,

Ma tutti aspettano ed aspettiamo i suoi barlumi di speranza luminosi

davanti alle sue porte socchiuse.

 Anche se il generoso sole, a noi sempre così benefico,

 si fa malsano E il cielo azzurro che ci ha fatto sempre sognare perde il suo arcobaleno

Anche se i sorrisi diventano solo cenni,

 Anche se i sogni si smorzano,

 i sentimenti diventano presentimenti e gli incanti smarrimenti,

 Anche se le stagioni si confondono e le strade si interrompono,

 Anche se il male e il rancore diventano le nostre monete

.... Anche se a volte di tenerezza abbiamo sete

, Anche se i giorni non sono come quelli di allora

o se dopo la notte oscura non si vede l’aurora,

 Anche se tutto sembra perdere la scintilla e se a volte si perde la buona stella

Anche se dicono che è ostile, che è difficile, che non è docile

Anche se... Non si deve mai mollare,

 Bisogna continuare a sognare e avanzare

Per non farsi trascinare nel nulla crudele.

 Sfidate le vostre paure!

 Createvi la speranza!

Scacciate il dolore!

 Amatela con veemenza!

Inumiditene i profumi deliziosi

Trionfate sui mostri dei tempi uggiosi

 Abbracciatela cosi’ come viene e cogliete di lei quegli attimi che vi fanno stare bene

Ricordatevi che c’è sempre qualcuno che tiene la vostra mano con calore e  che vi porta nel suo cuore

 Vi prometto che non perderete

Vi assicuro che la vita è bella e  che il gioco vale ben la candela.

 

Houda JOMNI,

21 ans, Université de la Manouba (Tunisie)

 

 

 

Sondage

 

De la même  distance de circonférence

Au centre réside l’amour en semences
***                                                                                                                     ***

 

Un cercle d’amour excède le sens d’un cercle
Un point d’eau aléatoire signifie trop :
 Il peut nous réunir tous ensemble pour l’eau
D’une roche sondée pourra jaillir de l’eau…
D’un fruit écorcé, essorée de ses souches
Un beau point d’eau excède le sens d’un spectacle
Un cœur qui bat d’amour toujours signifie trop
Un corps d’amour excède le sens d’un corps simple
Un corps gros, sans amour n’excède qu’une tache…
Ou un tacet muet après le retrait de h
A remplir d’amour le vécu apparaîtra
Un mot pour l’amour excède le sens d’un mot
Un partage culmine le sens d’un message
Une amitié excède le sens d’un visage
Un lit d’oiseau excède le sens d’un rameau
L’âme s’en résulte d’amitié et d’amour
La fleur ornementale révélant l’amour
La peau  de montagne poilu d’herbes vertes
La verdure des épaules et des portails
Le vent qui peigne doucement les cheveux d’arbres
Sans aucune conséquence de la pelade
Bois fleuri ramifié sur la tête d’un cerf
 ***                                                                                                                           ***

Comment être un être qui relit partout entre… ?
Que le linkage soit le destin de son âge
Etre membre d’une famille de partage
Etre l’une de milliard feuilles d’un grand arbre
Etre le noyau ou la cellule d’un être
Etre  le navigateur d’un navire à havre
Etre le énième messager d’un amour
Etre l’ancre d’une belle œuvre d’un amour
Acquérir une plume pour voler sans ails
s’humecter des mots pou nager sans nageoires
Etre le multiple d’un nombre de couches
Etre l’enveloppe sur un fruit ou l’écorce
Signifie : être un être n’est ni muet ni neutre
Quand à lui, crée apparaître de disparaître
 Etre l’un des rayons d’un soleil plus unique
Etre la flamme d’une bougie permanente
Etre le papillon d’une source brillante
Ou la chenille qui l’aime dès la naissance
Et être une couleur sur d’autres couleurs
Etre chromosome de n caractères
Etre l’abri où se réfugie d’autre être
Etre le perchoir d’une colombe quelconque
Etre l’odeur de plantes aromatiques
Etre l’intermédiaire entre d’adversaires
Etre la chlorophylle qui aime la plante
Etre la pépite dans un petit ruisseau
Etre le printemps qui sème toute jouissance
Dans des vergers, des champs pourvus de la chanson
Etre l’intersection de toutes les routes
Etre une mémoire en souvenant des ancêtres
Avoir le son musical qui nous plait s’il entre
Très doux où il répercute l’écho d’un passé
Devenir un échantillon d’une belle ombelle
Dessiner le ligne d’un essaim en voyage
Tantôt tellement curviligne, tantôt si droit
Etre la sève qui fortifie les rêves
Ou être le rhizome qui diverge en terre
Etre un atome d’oxygène notée –o-
circulaire de notre cercle en air et eau
La globe terrestre embrasse tous ces êtres
Les astres en ciel l’imite le long d’ères
Etre le point de départ d’un amant pour l’art
Ou être le lobe dans une longue chêne.

 

Ebeye SIDIENNE,

24 ans, Melzem Teichet (Mauritanie)