CONCOURS DE POESIE « MATIAH ECKHARD » 2018

 

Mentions spéciales « Collège »

Mention spéciale "Langue régionale" (Corse)

 

 

U me bellu locu d’incantu

In core di u me chjucu paese,
C’è una funtana cun cantu chjaru ,
Bè piatta sottu a è verde fronde ,
Ella parla pianu pianu a è petre.

Tutti i zitelli vannu a beie,
In st’istate cusí caldu.
Èu,ci vò cun a me mama,
A sta assente st’acqua chjara è u so cantu .

È tandu mi vene a mente,
Quelle chi purtavanu l’acqua, tempi fa,
È sentu ,ride in la siratina,
Tutt’impiendu a tinella fatta di legnu.

Sta funtana risiste a u tempu,
Chi pianu pianu fughje sott’a Ella!
Eu, l’amu amurusamente,
Ella sara sempre eterna.
    

 

Julie Jeanjean, 

Institut d'Alzon de Nîmes, 4e

 

 

 

 

 

 

Mon coin de rêve

 

 

 

 


Au cœur de mon petit village
Coule une fontaine au son clair ;
Bien cachée sous les verts ombrages;
Elle parle doucement aux pierres .

Tous les enfants s’y désaltèrent 
Au cœur du chaud été ;
Moi j’y vais avec ma mère ,
Écouter cette eau fraîche murmurer .

Et alors me vient en mémoire 
Les porteuses d’eau d’autrefois ;
Je les entends rire dans le soir ,
Remplissant leur seau de bois .

Cette fontaine résiste au temps 
Qui doucement glisse sur elle ,
Et moi je l’aime tendrement :
Elle sera toujours éternelle .

 

 

 



 

 

 

Ecrire

 

Écrire pour dire la vie, l’envie 

Écrire pour ne pas mentir

Pour penser au lendemain

Pour ne pas voir plus loin, demain

 

Une phrase, une ligne

Les taches d’encre sur la feuille se mêlent, s'entremêlent

Se mélangent

Écrire sur la mort

Écrire sur la vie

Écrire toujours

Une lettre

Un mot

Un point

 

Louise Pioch

5E, Collège Saint André de Sangonis

 

 


 

 

La vallée divine

 

 

L’eau pure des rivières coulent dans les veines de la vallée

Et l’herbe de Jade traverse tout l’horizon

Tel un dragon vert miroitant la lumière de cet allée

 

Le noir s’étendit dans le ciel

Puis un éclair s’y abattit

De sa lumière jaillissante à s’y perdre l’esprit

 

Le blanc s’invita aux portes de ce ciel

Puis les nuages le conquièrent,

Nuages dans lesquels je vis comme un renard

 

Ce renard dont l’esprit survole cette vallée

De son nom Kitsune galopa entre la brume apaisante

Ses pattes blanches semblant s’enflammer pensant devenir un ange.

 

 

 

Amine Aboubeker

5e 1, Collège Ray Charles Fabrègues

 

 


 

 

Au revoir jolie hirondelle

 

Je me sens fade

Depuis le départ d'elle

Elle s'en va à Agde

C'était une belle hirondelle

 

Je me sens comme perdue

Mais j'ai été si têtue

Je l'ai laissée seule quand elle avait besoin

Elle était triste à l'heure du train

 

Je voulais lui crier "je t'aime"

Mais la fierté prit le dessus malheureusement

Si elle savait à quel point elle comptait

Elle serait sûrement restée

 

Je me sens si bête

D'être restée inerte

Je me noie dans mon chagrin

Depuis qu'elle est si loin

 

Notre amitié me manque tellement

J'aimerais lui demander pardon

Je repense à chaque moment

Mon coeur bondit tel un ballon

 

En espérant te revoir

Pouvoir te prendre dans mes bras

Juste t'apercevoir

Tu étais mon bras droit

 

J'ai tellement besoin de toi

Et oui c'était bel et bien la dernière fois

Ma soeur tu me manques tant

J'espère qu'on redeviendra comme avant

 

 

Safae Amina,

4ème, Collège Jean Moulin, Sète    

 

 


 

 

Parti

 

 

Elle n'a même pas eu le temps

Le temps de te dire qu'elle t'aimait

Qu'elle aurait voulu passer sa vie à tes côtés

 

Elle a vu sous ses yeux

La flamme de ton amour disparaître

Et emporter avec elle au ciel

Un morceau de son être

 

Papa, pourquoi es-tu parti ?

J'ai peur que maman ne pleure toute sa vie

Elle n'arrive même plus à dormir la nuit

En fermant les yeux, c'est toi qu'elle voit, qui lui sourit

 

Elle ne demande qu'à te revoir

Te dire ce qu'elle te chuchotait autrefois

Qu'elle t'aime et que rien ne vous séparera

 

Elle voudrait tellement te serrer dans ses bras

Mettre sa tête là où elle l'avait posée tant de fois

Et rêver, rêver encore, tout contre toi

 

 

Souvent tard, quand il fait noir

J'entends soir après soir

Résonner les sanglots de ma mère

Comme un dernier recours

Une dernière prière

 

 

Paloma Mahé 

5e F, Collège Saint André de Sangonis

 

 


 

 

Réponse à Paul Fort

 

 

Si tous les gars du monde voulaient,,,

 

Mais qu’est ce qu’ils en ont fait ?

Tous ces grands qui ont oublié ?

Petits pourtant ils en ont rêvé

et que s'est-il passé?

                           Rien !

 

leurs rêves se sont envolés

 

Si tous les enfants du monde voulaient...

 

Demain peut-être

avec nous sera réalisé

 

Enfants du monde donnons-nous la main

et construisons ensemble ces

rêves qu'ils ont laissés passer

 

 

Emmy Dambricourt

5e 2, collège Ray Charles Fabrègues

 

 


 

 

Pour toi Papa

 

Quand j'ai appris le décès de mon père,

Je n'ai eu aucune réaction.

Je me sentais sans pitié

Et je pensais avoir un coeur de pierre.

 

Puis quand l'heure de tomber

Dans les bras de Morphée arriva,

De grandes questions se posèrent.

Je me sentais perdu.

J'étais si confus

Et perdu dans mes pensées

Que le sommeil ne vint pas.

 

Quand nous nous rendîmes à l'enterrement,

Tout le monde nous regardait

Et pleurait.

C'est là que je me rendis vraiment compte,

Que je l'avais perdu,

Que je ne pourrais plus jamais

Voir son sourire en me voyant.

 

Un grand vide traversa mon esprit.

J'ai eu l'impression de perdre une partie de moi.

 

 

 

Axel Leclerc,

4ème, Collège Jean Moulin, Sète

 

 


 

 

L'écriture

 

Je vois cette ligne fine

Posée sur ma feuille

Qui s'allonge peu à peu

Qui tisse mot à mot, la trame du texte

 

Un fil d'écriture

Qui glisse de plus en plus vite

Page après page

Faisant des escales

Sur toutes les feuilles vierges

Avides d'encre noire

 

Romane Mathieu

5F, Collège Saint André de Sangonis

 

 


Ahmad Taha TOUHAMI KADIRI

Collège Jean Moulin Sète, 6ème

 

 


 

 

Mon amie de l’ombre

 

 

Pendant des heures je l’observais

Toujours seule dans la pénombre,

Le soleil effleurait son ombre

Déformant ses larges pieds.

 

Le temps ne l’avait pas ternie.

Ses boutons restaient délicats.

Son teint n’avait pas vieilli

Encore le même plein d’éclats.

 

C’était la gardienne de mes affaires,

Son profil était vraiment de travers.

Son odeur, aussi légère que les nuages

Me donnait souvent du courage.

 

Ecoutant toujours mes confidences,

Aussi muette qu’une tombe.

Veillant sur moi du soir jusqu’à l’aube,

Elle, la commode de mon enfance.

 

 

Fenech Laly

5eme2, Collège Ray Charles Fabrègues

 

 


 

 

L'ombre

 

L'ombre coupe, sectionne le fil de la vie, décide de notre destin. Prix à payer. Elle nous enferme dans un tissu fin et léger de soie noire. Trou noir comme une rature sur une feuille blanche. Chat au pelage de velours sombre. Eclipse de jour. L'ombre est un vaste espace noir, sans matière.

 

L'encre de seiche mange le coeur obscur de la nuit.

 

Nous sommes à la croisée des chemins.

 

Hannah Colin

5e C, Collège Saint André de Sangonis

 

 


Haron Hamou Zahra,

Collège Jean Moulin Sète, 6ème

 

 


 

 

Apocalypse 

Telle la dernière étincelle, 

Elle déploie ses ailes, 

S’élance dans le ciel, 

Dans le dernier rayon de soleil 

 

Elle s’envole, 

Elle survole 

Ce monde en ruines, 

Elle plonge dans cet abîme.

 

Ce spectacle de désolation 

Elle le contemple, 

Elle leur avait dit de faire attention 

Mais avides ils l’avaient écartée. 

Ils ont détruit son temple 

Et oublié la paix. 

 

Néanmoins elle pleure 

Les restes fumants 

Des adultes et enfants 

Frappés par le malheur. 

 

Sacrifiées au nom de l’argent 

Ces populations ont péri 

Au profit des puissants, 

Ils ont perdu la vie. 

 

Hommes, femmes, enfants 

Décimés par la cupidité 

Leurs restes sanglants 

Dernières preuves de cette réalité. 

 

Même eux ont péri 

Ils se croyaient immortels 

Mais ont payé le prix 

Des sacrifices de tous ces mortels. 

 

Elle lit la peur 

Dans le regard 

De ces barbares, 

De ces sans coeur. 

 

Dernière survivante 

Elle contemple ; 

Elle sait 

Que tout est terminé. 

 

Plus un coeur ne bat, 

Plus un souffle, 

Plus un bruit 

Ne secoue ce monde en souffrance. 

 

Aucun animal, 

Aucun végétal 

N’en a réchappé 

La folie humaine 

Les a emportés 

En faisant des martyrs 

Pauvres créatures 

Pacifiques et généreuses 

Massacrées au nom du progrès. 

 

Elle est désormais seule, 

Dernier signe de paix 

En ce monde tourmenté. 

Au sommet du majestueux peuplier 

Elle se pose 

Et disparait 

A tout jamais 

Laissant ce théâtre de cruauté 

Où ont été commises les pires atrocités. 

 

Le silence envahit la terre, 

Le silence envahit les mers. 

 

 

Victoire Soulier,

Institut d’Alzon (Nîmes), 14 ans

 

 


 

 

DISCRIMINATION

 

 

Sans avoir de handicap,

On peut être discriminé

Avec un cap ou pas cap,

On va être stigmatisé

 

Elle est partout, elle touche les plus jeunes, la discrimination.

 

Par rapport à ta couleur de peau,

Toutes les insultes que tu reçois,

Toi le fils d’un vendeur de chameau,

Lui qui vient d’un pays de là-bas

 

Elle est partout, elle touche ta couleur de peau, la discrimination.

 

Seul il est impossible de bouger

Certaines personnes préfèrent me critiquer

Sans aide je me sens diminué

Et beaucoup savent me le rappeler

 

Elle est partout, elle touche le handicap, la discrimination.

 

 

VICHERY Océane

5°1, Collège Ray Charles

 

 


 

 

Nature Douce

 

 

Nature, n’aie pas peur,

Ce n’est pas ton heure.

On te protégera, tu verras,

La planète vivra.

 

Oh belles forêts,

Qui sont nos poumons,

Débarrassées de nos déchets,

Vous serez des plus belles, en toute saison.

 

Océan, pollué que tu es,

Nous allons arrêter, de t’intoxiquer,

Ainsi, les poissons vivront

Enfin, les océans renaîtront.

 

 

Gaëtan Robert et Elouan Chetioui

Elèves de 4ème, Collège Jules Ferry Narbonne

 

 


 

 

 « Mais, où va le monde ?»

 

J’ai du mal à vous expliquer ;

C’est un phénomène insensé !

A l’heure où l’intelligence humaine est à son apogée,

Les mœurs de cette société se sont fort dégradées.

Plus de respect aucune moralité 

L’enfant gâté toujours connecté 

Les parents occupés par cette course acharnée 

De toujours travailler pour toujours plus gagner.

Mais où va notre société ?

En écrivant ce poème j’essaie de vous ouvrir les yeux 

Car sinon la Terre prendra feu !

L’Homme veut toujours plus et n’est jamais satisfait.

Avez-vous déjà pensé aux dégâts provoqués ?

Gaspillage de ressources épuisées pour plus de gadgets et de futilités ;

Une société livrée aux portables et à la télé ;

Qu’en tirer si ce n’est de l’insensé ?

Mais nous allons nous réveiller car au fond de nos cœurs se cache de la pitié ;

Je suis convaincue que tout cela va changer, notre humanité n’est pas qu’égoïste ;

Nous sommes même jardiniers, fleuristes et humanistes

Il y en a des gens passionnés ;

Il faut seulement communiquer

D’ailleurs ça ne coûte pas un sou.

La Terre, notre énorme bijou !

Essayons donc de lui faire un bisou

Peut-être arriverons-nous à trouver une issue à ce monde perdu ?                                        

 

Harrou Soukaina,

5°Pasteur, 12ans, Collège Jean Moulin Sète

 

 


 

 

Si j’étais…..

 

Si j’étais la Flèche de Cupidon, j’irais droit dans ton cœur,

Si j’étais le Feu, je rallumerais la flamme qui s’est éteinte en toi,

Si j’étais le Vent, je te ramènerais vers moi,

Si j’étais l’Eau, mon Amour coulerait en toi,

Si un grain de sable représentait l’Amour, je t’offrirais le Sahara,

 

Mais je ne suis que moi,

 Qui rêve de toi et

T’écris ces mots

En cachette de toi !

 

Guillaume Pinchart,

13 ans, Institut d’Alzon de Nîmes