CONCOURS DE POESIE « MATIAH ECKHARD » 2018

 

Mentions spéciales « Lycée »

 

 

 

Parallèlement

 

 

Je valse parmi les étoiles,

je danse sous les parapluies de lumière.

Je regarde les mouvements lents des mondes passés,

d’anciens regards.

Je cherche ,à travers la matière, un homme.

Des explosions de supernovas manipulent mon corps de marionnette

et m’emportent dans le vide.

Là où se trouve l’homme.

J’y suis.

Et nous valsons sous d’autres étoiles:

parallèles.

 

  

Paula-Cristina APETREI

Collège National „Unirea” Focşani,ROUMANIE, 16 ans

 

 


 

 

Différente

 

Une âme frissonne dans la nuit

Seule et silencieuse sous la pluie

Les étoiles éclairent son chagrin

Le monde pleure sur son destin

 

Sa voix est froide, son cœur est dur

Son corps est pâle, ses yeux sont purs

Sa bouche est douce, ses dents tranchantes

C’est une jeune femme fascinante

 

Elle voudrait suspendre le temps

Et couper le vent dans son élan

Effacer les ombres du passé

Déchirer le monde sous ses pieds

 

Elle voudrait hurler sa douleur

Ou réveiller la foule en fureur

Briser la rancœur dans les regards

Soigner les maux des enfants hagards

 

Et parce que pour elle grandir

C’est se résigner à obéir

Parce qu’elle refuse de rire

Si ailleurs d’autres doivent souffrir

 

Elle monte sur un pont et crie

Elle crie dans les rues de Paris

Pour dire aux gens de se révolter

Elle les supplie de résister

 

Mais personne n’ose l’écouter

Tout le monde, effaré, se tait

Alors elle saute pour mourir

Saute ; et oublie son avenir.

 

 

Lafoux-Daudé Perline,

Lycée Notre Dame (Mende), 16 ans

 

 


 

 

ANGOISSE ENVAHISSANTE

 

Les oreilles qui sifflent comme un train qui s'en va

Les cheveux qui se dressent dans un frisson d'effroi

Les yeux qui vous font mal comme des flèches qu'on envoie

La bouche qui panique comme un homme qui se noie

 

Alors tu cherches les mots comme un pauvre illettré

Le cri qui se fait sourd dans le bruit des pensées

Les pensées qui sont lourdes, impossible a peser

Le corps qui se fige, pantin inanimé

 

Puis les yeux qui se troublent comme s'ils étaient de verre

Le ventre qui fait mal comme une pointe de fer

Les pieds qui restent au sol comme une statue de terre

Le souffle qui se coupe et puis tu manques d'air

 

Le coeur qui semble battre comme le pouls d'un mort

C'est dans ces moments là que coulent des larmes d'or

Et puis quand le cerveau ne veut plus suivre le corps

Tu sais pertinemment que Dame Lucide à tort

 

Angoisse Envahissante

Tristesse Défigurante

Colère Délirante

Agonie Fulgurante

 

C'est bizarre maintenant comme mon coeur me fait mal

Ephémère mais douleur aussi pure qu'une lame

Dessinant un drap rouge dans mon jeune corps de femme

Cette plaie que j'aimerais tant balancer dans les flammes

 

Et dans cette folie ou mon corps refuse

D'écouter mon cerveau, têtu comme une buse

Mon corps qui aurait pu pourtant être ma muse

Me fait un mal de chien, on dirait qu'ça l'amuse

 

Alors je broie cette chaine dans diverses pensées

Alors que dans ma tête se décharge la pile

Préférant alors réfléchir que penser

Reprenant le dessus à l'encre de ma bile

 

Léa Bastien,

Lycée Nevers (Montpellier), 16 ans